Raton laveur Paul

Deux protectrices des animaux nous ont apporté Paul et Emilia (aujourd'hui décédés) alors qu'ils n'avaient que quelques semaines. Leur mère a été abattue de sang-froid. C'est avec horreur que nous avons consulté Internet et appris comment les chasseurs amateurs se moquent des ratons laveurs qui meurent ou qui sont abattus. Certains médias profitent de l'hystérie de la population lorsqu'elle s'approche de ratons laveurs dans un lotissement pour publier des articles sensationnels. Un peu comme pour les sangliers. Les ratons laveurs ont en outre l'inconvénient de ne pas être originaires de nos contrées. Ce sont de vrais Américains. Selon la loi, les animaux ne doivent survivre en liberté que pendant trois générations dans leur nouvelle patrie, et ils sont alors considérés comme indigènes chez nous aussi. Pas pour les éternels bornés. Ils veulent éradiquer les ratons laveurs et se comporter en policiers de la protection des espèces. Pourtant, ils n'ont commis aucune faute en se retrouvant dans la nature chez nous. Réfugiés d'élevages d'animaux à fourrure et abandonnés. De personnes qui ont d'abord souhaité avoir un raton laveur comme animal de compagnie et qui, dépassées par les événements, les ont ensuite rejetés sans ménagement. Il s'agit d'animaux sauvages. Paul et Emilia nous l'ont également fait comprendre. Lorsqu'ils étaient bébés, ils étaient particulièrement confiants et pouvaient même dormir dans le lit de la gardienne Martina. Après leur maturité sexuelle, leurs baisers se sont d'abord transformés en petites morsures, puis en véritables dangers. Ils ne sont jamais mal intentionnés. De nombreux Aiderbichler, comme Heidi et Bruno, nous ont aidés à créer un enclos pour les ratons laveurs adapté à leur espèce. En été, bien sûr, avec beaucoup d'eau, car les ratons laveurs aiment laver leur nourriture avant de l'ingérer.