: | : | :

Elevage de chevaux

Un rôle clé dans l'amélioration de la qualité de vie

L’élevage des chevaux joue un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de vie des chevaux âgés. Les connaissances sur l’alimentation des vieux chevaux en fonction de leurs besoins sont encore insuffisantes. Il est donc d’autant plus important de créer un écosystème sain entre les prairies et les animaux de pâturage afin d’améliorer durablement le bien-être des vieux chevaux.

Fixation de protection des surfaces de roulement sur les pistes de paddock

Base/point de départ : Les formes modernes d’élevage de chevaux se caractérisent par le fait que les animaux sont incités à faire de l’exercice en permanence en séparant les espaces en différentes zones fonctionnelles. Les sentiers de paddock sont des installations équestres extérieures qui mettent en œuvre le principe susmentionné de manière particulièrement cohérente ; les zones de loisirs telles que la cabane de repos, l’abreuvoir et la mangeoire sont situées à une certaine distance les unes des autres et sont reliées par des allées. Le mode de déplacement naturel des animaux ainsi obtenu favorise leur santé et une coexistence harmonieuse au sein des groupes de chevaux.

Pour protéger la couche végétale et pour des raisons de santé et de sécurité des animaux, ces chemins doivent être revêtus si le paddock trail doit être utilisé toute l’année. Cela va toutefois à l’encontre des intérêts de la protection des terres cultivées. En Suisse, par exemple, les autorités cantonales chargées de l’aménagement du territoire n’accordent pas d’autorisation ou seulement des autorisations limitées pour les sentiers d’enclos avec des allées pavées par tous les temps dans la zone agricole.

Objectif : Afin de résoudre ce conflit d’objectifs entre le bien-être des animaux et la protection des terres cultivées, ce projet vise à développer des solutions pour des fortifications de pistes et de sentiers respectueuses du sol qui répondent à la fois au bien-être des animaux et aux intérêts de l’aménagement du territoire (pas d’atteinte permanente à des terres cultivées de valeur, en particulier les zones d’assolement en Suisse). A cette fin, l’efficacité des options de fixation sélectionnées sera analysée en tenant compte du bien-être des animaux, de la végétation et de l’intensité de l’impact. En particulier, la régénération et la remise en culture du sol après deux ans d’exposition aux animaux seront surveillées.

En outre, une étude transversale avec des instantanés de sols provenant de diverses fermes pratiques existantes avec des pistes de paddock est réalisée en tant que projet parallèle afin d’enregistrer les effets de la charge avec différents matériaux de fixation et mesures de gestion.

Nouveaux résultats : Le sous-projet „Étude transversale avec instantanés des sols de diverses fermes pratiques existantes“ a déjà eu lieu. Les surfaces de roulement de 17 fermes de Suisse, d’Allemagne et du Luxembourg ont été échantillonnées : 135 échantillons d’une profondeur de 0 à 20 cm pour l’étude de la biomasse microbienne, 405 échantillons d’une profondeur de 10, 20 et 30 cm pour l’enregistrement du compactage et 33 échantillons d’une profondeur de 10 cm pour la détermination des microplastiques dans le sol. Les analyses en laboratoire sont en cours.

Perspectives: Les mesures structurelles (installation de passerelles, d’abris de pâturage, de mangeoires et d’abreuvoirs, de clôtures) sont planifiées de manière continue dès que le permis de construire aura été accordé. Les 20 chevaux de test devraient pouvoir être déplacés et ainsi commencer à charger systématiquement le renforcement du sol à partir d’août 2022, en fonction des conditions météorologiques.

Gestion du projet : Le projet est une collaboration interdisciplinaire entre les spécialistes des sols Agroscope-Reckenholz (groupe Dr Thomas Keller), les spécialistes de l’élevage de chevaux Agroscope-Avenches (groupe Dr Iris Bachmann) et le département des sciences de l’environnement de l’EPFZ (groupe Prof. Dr Sebastian Dötterl).

Biodiversité

De nombreux chevaux souffrent de maladies liées au bien-être dans les prairies modernes. Ces prairies proviennent principalement de l’élevage bovin. Elles sont trop riches en énergie et en protéines pour les chevaux. Il ne s’agit en aucun cas d’herbes de steppe. En outre, les scientifiques reconnaissent de plus en plus que les ancêtres de nos chevaux ne venaient pas seulement de la steppe, mais peuplaient surtout les savanes créées par les grands herbivores. La mosaïque végétale à petite échelle des savanes offre non seulement des herbes sauvages, mais aussi de nombreuses plantes médicinales, une protection contre les intempéries sous les arbres et une alimentation complémentaire riche en minéraux grâce aux feuilles des buissons. Les projets menés à Gut Aiderbichl recensent l’état actuel et les caractéristiques des zones, en déduisent le potentiel possible et recherchent des moyens de créer une zone de fourrage proche de la nature et riche en espèces pour le bénéfice des chevaux existants.

Biodiversité et endophytes toxiques dans les prairies et les pâturages

  1. Une base pour relier la protection des espèces et le bien-être des animaux
  2. Reconnaître les menaces potentielles et le potentiel d’amélioration

Base/point de départ : Gut Aiderbichl a pour objectif déclaré de promouvoir non seulement le bien-être des animaux, mais aussi la conservation des espèces.

Les champignons microscopiques qui vivent en symbiose dans les tissus végétaux – appelés „endophytes“ – prennent souvent l’herbe des prés comme hôte. Ils rendent les plantes plus robustes et plus productives, mais peuvent à long terme nuire à la santé des animaux qui paissent ; les chevaux sont particulièrement sensibles aux toxines (poisons) produites. L’activité et les effets des endophytes sur les animaux de pâturage dépendent de divers facteurs écologiques, qui influencent également la diversité des espèces dans les prairies et les pâturages. Ces habitats ont subi d’importantes pertes de biodiversité au cours du siècle dernier, principalement en raison de l’intensification, en particulier de la surfertilisation et du surpâturage.

Alors que le problème des endophytes toxiques est connu depuis longtemps et fait l’objet d’études intensives à l’étranger (notamment en Amérique du Nord et en Nouvelle-Zélande), il n’a guère retenu l’attention en Europe. En outre, la signification écologique de ces associations n’est pas encore claire.

C’est pourquoi une étude internationale a été lancée afin de constituer une base de données sur les effets des endophytes des graminées toxiques sur les animaux de pâturage et d’analyser la biodiversité des zones du Gut Aiderbichl.

Objectifs : Dans différents sites du Gut Aiderbichl en Allemagne, en Autriche, en France et en Hongrie, les prairies et les pâturages seront étudiés en termes d’écologie de la végétation et des échantillons de plantes seront prélevés pour des analyses toxicologiques en laboratoire. Le projet vise donc à donner un aperçu de la composition des espèces botaniques, des conditions écologiques du site et de la présence d’endophytes toxiques dans les sites analysés. De cette manière, le potentiel écologique des prairies et des pâturages utilisés pourra être exploité à l’avenir, tout en garantissant une alimentation adaptée aux besoins des animaux.

Résultats : Les premiers travaux réalisés en 2021 ont déjà permis d’obtenir des informations précieuses :

Des espèces caractérisées par une symbiose fréquente avec des endophytes toxiques ont été observées dans presque toutes les zones d’enregistrement et représentaient en moyenne environ un tiers de la couverture végétale totale. La présence d’endophytes toxiques a été confirmée par des analyses de laboratoire sur deux sites en Autriche et en France, avec la fétuque rouge et l’ivraie vivace comme hôtes. En outre, la fréquence des plantes toxiques pour les chevaux (par exemple le lierre terrestre et la renoncule) a pu être quantifiée sur les sites étudiés et les zones particulièrement problématiques ont été identifiées.

En moyenne, les zones étudiées sur tous les sites étudiés jusqu’à présent étaient pauvres en espèces, probablement en raison d’une utilisation intensive. Cependant, certaines valeurs naturelles sont présentes, comme le montrent la présence d’espèces isolées menacées ou potentiellement menacées ainsi que le nombre d’espèces supérieur à la moyenne dans les pâturages équestres. Cette étude fournit donc une base pour la conception de mesures visant à protéger et à améliorer les prairies et les pâturages du Gut Aiderbichl.

Perspectives : Le projet se poursuivra en 2022, en se concentrant sur des pâturages de qualité écologique variable. Cette enquête devrait compléter une étude en cours sur la valeur nutritionnelle du foin obtenu. Par ailleurs, des mesures de valorisation écologique au Gut Aiderbichl France seront planifiées sur la base des résultats obtenus en 2021, ce qui permettra un suivi de l’impact à long terme.

Publications : Seiler, H. & ; Dengler, J. 2022. Étude de la végétation des prairies en Europe pour quantifier le problème des plantes vasculaires toxiques et des champignons endophytes toxiques pour les animaux de pâturage, en particulier les chevaux. ZHAW, Wädenswil

Gestion de projet : Groupe de recherche Écologie de la végétation (Prof Jürgen Dengler) à la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW).

Promouvoir la biodiversité dans les pâturages pour chevaux - Pâturages agroforestiers riches en herbes pour les chevaux âgés

Base/point de départ : Le changement climatique et la perte de la diversité des espèces et de la biodiversité de nos pâturages, en raison de l’intensification, sont une réalité dans l’agriculture. Les propriétaires de chevaux n’y échappent pas, et les solutions qui tiennent compte de ces faits sont très appréciées. Gut Aiderbichl, qui gère de nombreuses fermes et pâturages, a décidé de s’attaquer à ce problème dans le cadre d’un projet multidisciplinaire. En outre, de nombreux pâturages sont aujourd’hui dépourvus d’ombre, ce qui pose un problème pour les chevaux, surtout avec l’augmentation du réchauffement climatique, car ils ont besoin d’ombre pour se protéger du soleil, des insectes et de la chaleur. Cependant, toutes les espèces d’arbres ne conviennent pas de la même manière pour fournir de l’ombre en tant qu’élément agroforestier dans les pâturages pour chevaux.

Ce projet a été lancé au printemps 2021 avec une analyse et une compilation des espèces végétales et des arbres qui conviennent aux pâturages des chevaux, augmentent la biodiversité indigène dans les zones agricoles et devraient également être aussi résistants que possible aux fluctuations météorologiques causées par le changement climatique.

Objectif : Deux mélanges différents de semences de pâturages pour chevaux, riches en espèces, ont été spécialement développés dans le but de combiner la promotion de la biodiversité avec un régime alimentaire adapté aux espèces pour les chevaux âgés. Un mélange pour les conditions plus sèches et un mélange pour les conditions plus humides ont été créés à cette fin. La combinaison de ces deux mélanges servira également pour les conditions météorologiques fréquemment fluctuantes dans le cadre du changement climatique. Cette étude traitera également des possibilités d’ombrage des pâturages avec des espèces d’arbres indigènes dans une partie théorique.

Nouveaux résultats : Ces mélanges de graines de pâturage ont été semés sur un champ d’essai en été 2021. Une première analyse botanique en mai 2022 a révélé une diversité d’espèces élevée similaire pour les deux mélanges, mais une proportion deux fois plus élevée d’herbes dans le mélange sec par rapport au mélange humide. Une deuxième analyse botanique sera effectuée en août 2022, les pâturages seront fauchés et les paramètres de qualité seront notés. Dans le cadre d’un essai d’alimentation, les pâturages seront broutés et/ou du foin sera donné à des chevaux afin d’étudier les préférences potentielles des chevaux pour les différents mélanges de plantes.

Perspectives : Les premiers résultats sont attendus en décembre 2022 et seront publiés ici. Un enregistrement au printemps 2023 devrait permettre de savoir si les mélanges de graines de pâturage utilisés se sont établis de manière stable et sont appréciés par les chevaux.

Gestion du projet : Fondation Sandgrueb